Didier Tronchet est l’auteur du « Petit Traité De Vélosophie », paru il y a 20 ans. Le 27 mai la version BD parait en librairie aux Éditions Delcourt . Est-ce que le texte est toujours d’actualité, pas trop daté ? A vous de juger avec ce petit extrait
Le prédateur automobile
La différence d’attitude face au monde entre le cycliste et l’automobiliste, c’est au plus intime qu’on peut la saisir. Au niveau du cul (postérieur). Observons celui du cycliste ; légèrement en arrière, il favorise l’envol de la colonne vertébrale. La posture est proche de la statuaire antique. Elle induit une vision dynamique, un mouvement vers l’avant qui témoigne d’une belle confiance en ce que la vie lui réserve.
Le postérieur automobiliste, coincé au confluent du dossier et du siège, ne peut se permettre l’arrogance d’un cul cycliste, qui exporte ses fessiers aux confins sans limites de la selle. Non, tout racrapauté sur sa molle concavité, il implique chez son propriétaire une pose semi-fœtale, qui trahit son repli sur lui-même ; impression renforcée par la simili coquille d’œuf galvanisée de son habitacle, illusoire parodie de sécurité placentaire car elle se brisera au premier gros choc.
D’autres extraits sont à lire sur le site de l’auteur et petit cadeau rien que pour vous, quelques planches de la BD à télécharger :
Courrez (roulez plutôt) l’acheter dans votre librairie préférée !
Il serait intéressant d’avoir l’avis de notre jeune vélosophe Guillaume Martin qui avait 6 ans à la sortie du « petit traité de vélosophie » mais qui l’a certainement lu depuis et publié ensuite Socrate à vélo . La vélosophie a de beaux jours devant elle !