Hommage à Paul, partout en France

Nous étions près de 40 samedi à Conflans pour rendre hommage à Paul.

Le 15 octobre à 17h45, à Paris, le cycliste Paul a trouvé la mort, écrasé volontairement, d’après l’enquête, par un automobiliste trop pressé.

Paul avait 27 ans. Il était très engagé pour la cause du vélo et militait dans une association. Paul aurait pu être notre ami, notre frère, notre enfant.

Paul, c’est aussi nous lorsque nous circulons à vélo. Trop souvent, nous avons le sentiment d’être celle ou celui qui gêne sur la chaussée. Qui gêne l’automobiliste qui, protégé·e par sa carapace de métal, souhaiterait tellement gagner quelques minutes sur son trajet. Nous, cyclistes, avons certainement toutes et tous fait face à ce sentiment d’une envie de meurtre (et le mot n’est pas trop fort) de la part d’automobilistes mal sensibilisés, mal éduqués.

Et pourtant, comme le montre le nombre croissant des usagères et usagers du vélo, le cycliste en ville est essentiel. Il est essentiel à un monde plus lent, plus doux, plus respirable. L’antenne conflanaise de l’association Un Vélo Qui Roule appelle donc les élu·e·s à donner toute sa place au vélo en ville. Dans la communication politique, il est nécessaire d’expliquer que le cycliste est précieux et qu’il doit être respecté et protégé. Les aménagements doivent également être mieux réfléchis, entretenus et adaptés à la pratique cycliste afin d’éviter tout accident dramatique. C’est aussi la garantie d’une cohabitation pacifique.

L’histoire tragique de Paul montre que la voiture peut, pour certains, devenir une arme. La chaussée ne doit plus être un champ de bataille, voire un lieu de mise à mort.

Voir en plein écran